LUNE JAUNE
La ballade
de LeIla
et lee
Texte
David GREIG
Tout public
à destination
des adolescents
Dorothea Lange
Illustration non contractuelle
/CREATION EN COURS
/SORTIE PREVUE
2026
projet initié par Marion Lubat
CREATION
Mise-en-scène : Marion Lubat et Camille Demoures
Création lumière : Marion Lubat
Création sonore et musicale : Jo Zeugma, Camille Demoures
_équipe complète encore en construction_
AVEC
Perrine Livache, Camille Demoures et Marion Lubat
Régie au plateau
PRODUCTION
Compagnie La Caméléone
Partenariats en cours
Texte: David Greig
Traduction (Ecosse) Dominique Hollier
DOSSIER
ARTISTIQUE
PLAYLIST
D'INSPIRATION
L'HISTOIRE
Lune jaune, la ballade de Leïla et Lee est la rencontre improbable entre Leïla la silencieuse et Lee le mauvais garçon, deux adolescents rejetés et stigmatisés, à l’existence fragile. « Peut-être que personne n’imagine ce que c’est d’être nous » (Leila, sc.6).
Lee et Leïla ont dix-sept ans et vivent dans la banlieue d’Edimbourg. Lee vit seul avec sa mère Jenni, depuis que son père est parti quand il avait cinq ans, en lui laissant pour seul souvenir une casquette.
Leïla, elle, est connue pour ne pas dire grand chose, c’est une « bonne petite ». Mais son corps d’adolescente l’encombre, elle ne se sent exister que lorsqu’elle se passe une lame de rasoir sur le corps en rêvant aux célébrités de la presse people.
Et Billy Logan, vendeur de meubles, boxeur amateur et le beau-père de Lee, voudrait offrir une bague à Jenni.
Un mauvais départ, une erreur, un meurtre, et voilà Lee fuyant en plein hiver dans les collines hostiles du nord de l’Écosse, à la recherche de son père, avec Leila la silencieuse. Et voilà Frank, le garde-chasse, alcoolique et rustre, qui les recueille.
Et voilà trois êtres perdus qui passent à ça de se trouver. Ou qui se trouvent. Et se perdent.
"Peut-être que
personne n'imagine
ce que c'est
d'être nous"
Saul Leiter
Illustration non contractuelle
(Leïla . sc 6)
UN THEATRE POUR LES ADOS
À l’origine, il y a l’envie d’un théâtre joué pour un public adolescent, qui leur parle d’eux : public sans filtre et challengeant, nous avons cherché un texte qui puisse les toucher, les concerner mais qui sollicite leurs imaginaires.
Dans cette ballade contée, David Greig, à la manière du blues ou du rap qui transforment les gangsters en héros, fait des deux ados hors-la-loi par accident, des héros à la Bonnie and Clyde.
Ce théâtre-récit exclut toute dimension réaliste et confère à l’histoire un caractère mythique : cette fiction s’empare de la forme romanesque, du polar, du poème, de la ballade et on accède à l’histoire à travers le regard d’une adolescente. Leïla est une rêveuse, qui compense la cruauté de sa réalité par des magazines people et des lames de rasoir. Lee est impulsif et inconséquent, il ressasse la douleur de l’abandon paternel. Tous deux ont en commun l’exclusion, la solitude et l’ennui.
À travers un « récit simple, basique, vrai », l’auteur nous invite à replonger dans cette période charnière qu’est l’adolescence, avec ses problématiques et ses découvertes : l’histoire se fait le miroir de l’adolescence qui convoque la fiction pour affronter le réel, et parfois le sublimer.
" Nous ne voulons jamais
que ce moment s'arrête
Je suis là.
Je suis là.
Je suis là."
on fait partie d'une histoire.
parce que maintenant,
au moins
UN PROJET TOUT TERRAIN
L’envie est de créer léger pour voyager léger et partager cette histoire avec le plus grand nombre. Nous voulons construire un espace scénique léger, avec des moyens techniques souples, afin de pouvoir l’adapter au maximum d’espaces de jeu possibles.
L’équilibre technique permettant de jouer aussi bien dans un théâtre, une salle des fêtes ou un chapiteau sera au cœur de notre recherche artistique.
Vous êtes une bombe
C'est une bombe
Vous vous déshabillez.
Lee voit votre corps.
.
" Lee se déshabille.
Imaginez comment ce serait.
Nan Goldin
Illustration non contractuelle
Anciennes coupures comme des marques tribales.
Et il vous caresse.
C’était comme ça. "
PROCESSUS SCENIQUE ENVISAGE
Avec Lune Jaune, David Greig dit répondre aux idées « Lo-fi en musique » : style musical populaire dans les années 90, il se caractérise par des qualités d’enregistrements « à domicile » et de « bricolage », en réponse aux tubes du top 50 enregistrés numériquement.
Nous y ferons écho dans la forme artistique au plateau mais aussi dans les moyens techniques utilisés.
La ballade de Leïla et Lee est un poème choral où les acteur.ices racontent autant qu’iels interprètent leurs personnages, sollicitant constamment l’imagination du spectateur. A partir de cette forme de théâtre de récit, au langage cru et poétique, nous chercherons la juste place de l’objet, de l’ombre et de la création sonore comme procédés dramaturgiques.
L’envie est de travailler le rapport entre l’ombre et la lumière comme métaphore de l’adolescence: ce que je choisis de montrer ou de cacher, ce que j’affirme ou ce qui est plus flou, etc. La musique ayant une place prépondérante dans le texte, nous travaillerons sur une matière sonore mêlant reprises musicales, musique originale et musique concrête. La scénographie, légère et facilement transportable, sera faite d’objets détournés, de dispositifs « bricolés », de différentes sources lumineuses, et de surfaces de projections hétéroclites pour créer des images ou évoquer des silhouettes.
La régie, qui sera un personnage à part entière, se fera à vue : dans cet espace sera installé un clavier électrique pour de la musique en direct, avec un micro, mais aussi des accessoires comme un pad pour envoyer et créer des effets sonores en direct, ou un skate avec un petit projecteur pour créer des travelling à vue. Le tout manipulé à vue par les trois interprètes.